Pour la Grande Loge de France, «l'idée que l'islam serait une menace pour la France» est «raciste»
La deuxième plus importante obédience maçonnique française a dénoncé par la voix de son grand maître Pierre-Marie Adam «le déferlement médiatique qui consiste à faire le jeu des populismes et des extrémismes, qui dressent bloc contre bloc».
Pierre-Marie Adam, grand maître de la Grande Loge de France (GLDF), a expliqué dans un article du Figaro publié le 19 novembre que «l'idée que l'islam serait une menace pour la France» était «raciste et nauséabonde». Représentant la deuxième obédience maçonnique française en nombre de membres - après le Grand Orient de France -, il a également dénoncé «le déferlement médiatique qui consiste à faire le jeu des populismes et des extrémismes, qui dressent bloc contre bloc».
Cet ancien fonctionnaire de police de 75 ans, reconduit à un troisième mandat à la tête de l'obédience, a assuré que les francs-maçons n'intervenaient «pas dans les débats politiques», mais étaient «des acteurs de la société, impliqués dans la vie civile», qui souhaitaient défendre la liberté d'expression dans une «période tumultueuse» pour le pays. «Mais pas quand elle met à mal notre démocratie, les valeurs républicaines et les fondamentaux de notre histoire», a-t-il ajouté auprès du quotidien.
Il ne faut donc pas assimiler cette religion au terrorisme et à la radicalité
Ainsi, le représentant de la GLDF a estimé qu'il fallait combattre «les assauts destructeurs de l'obscurantisme, du complotisme et des intégrismes sous toutes leurs formes» qui, selon lui, minent les sociétés humaines, pointant la menace du «bruit des bottes et des armes», du «terrorisme» et des «totalitarismes qui sont autant d’insultes à la liberté».
Le Figaro souligne que la question de la place de l'islam en France est «peu évoquée publiquement par les obédiences maçonniques». Pour Jean-Pierre Adfam, «l'idée que l’islam serait une menace pour la France est à la fois raciste et nauséabonde. Si la religion en tant que telle n'est pas une menace, certains de ses pratiquants les plus extrêmes en sont restés au djihad, ce qui fait la différence entre islam et islamisme. Il ne faut donc pas assimiler cette religion au terrorisme et à la radicalité».