Des soignants de Guadeloupe demandent un geste aux autorités concernant la vaccination obligatoire
Des soignants ont appelé à la grève en Guadeloupe où seulement 25 à 30% des personnels du CHU de Guadeloupe sont vaccinés contre le Covid-19. Ils risquent une suspension sans salaire à partir du 15 septembre.
«Lors de la première vague, on était sur le front [...] Maintenant on devient les bêtes noires parce qu'on refuse de se faire vacciner», a déclaré à RT France Christelle Heintz, infirmière exerçant en Guadeloupe.
«Si 70% — puisqu'on est 30% à être vaccinés — des infirmiers et des soignants arrêtent de travailler, l'hôpital ne tourne plus, c'est terminé. Il va falloir que d'un côté ou de l'autre ça cesse», a-t-elle par ailleurs estimé, demandant aux autorités «un sursaut de bienveillance».
Une manifestation a eu lieu le 11 septembre à Pointe-à-Pitre contre l'obligation vaccinale des soignants. Cinq-cents personnes étaient présente selon la police, 1 000 selon le syndicat UTS UGTG. Seuls 25 à 30% du personnel du CHU de Guadeloupe est vacciné contre le Covid-19.
Côté exécutif, l'inflexibilité est affichée : «Moi je ne veux plus qu'il y ait des cluster, qu'il y ait des chaînes de contamination au sein des établissements où les gens viennent parce qu'ils sont fragiles pour se faire soigner [...] Ça veut dire l'impossibilité de continuer à travailler, suspension de salaire [pour les soignants non vaccinés]», a déclaré le 9 septembre sur France 2 le ministre de la Santé Olivier Véran à l'approche du 15 septembre, date limite fixée pour la mise en conformité des soignants.
Dans un communiqué daté du 11 septembre, Olivier Serva, député LREM de la Guadeloupe, a interpellé le ministre de la Santé Olivier Véran en lui demandant des «éclaircissements concernant l'obligation vaccinale des soignants dans les territoires d'Outre-mer». Le «26 août 2021, vous avez indiqué [...] que l'obligation vaccinale pour les soignants, serait repoussée à la fin de la quatrième vague», rappelait-il, réclamant «des réponses claires».