Nice renonce à imposer un pass sanitaire aux enfants dans ses centres de loisirs
La mairie de Nice est revenue sur sa volonté d'instaurer un pass sanitaire obligatoire dans les centres de loisirs de la ville, l'édile Christian Estrosi assurant qu'il s'agissait «d'une circulaire mal rédigée par l'administration».
A partir du 28 juillet, Nice va proposer des tests salivaires - sans obligation - pour détecter le Covid-19 chez les enfants de 3 à 17 ans accueillis dans ses centres de loisirs, a annoncé le 24 juillet le maire de la ville Christian Estrosi, revenant sur l'annonce d'un pass sanitaire obligatoire. Les animateurs des centres devront en revanche être vaccinés ou avoir réalisé un test négatif.
Les animateurs et personnels qui ne seraient pas vaccinés devront présenter un test afin d'assurer la meilleure protection possible.
— Christian Estrosi (@cestrosi) July 24, 2021
La précision fait suite à une confusion le 23 juillet au soir, quand des parents ont reçu des mails de la ville leur indiquant qu'à défaut de test ou de certificat de vaccination, leurs enfants ne seraient pas admis en centres de loisirs. «Il s'agit d'une circulaire mal rédigée par l'administration», a assuré Christian Estrosi. «Nous allons proposer et recommander très fortement des tests salivaires qui pourront être effectués à l'entrée des établissements, mais un enfant qui n'aura pas fait le test sera accepté car la loi ne m'autorise pas à le refuser», explique désormais le maire de Nice auprès de l'AFP.
En effet, l'avocat Xavier Fruton, inscrit au barreau de Nice, avait saisi le préfet et la direction départementale de la Cohésion sociale dès le 23 juillet pour contester les annonces de l'édile. Il a depuis réagi au revirement de la mairie dans un communiqué : «En maintenant sa mesure, le maire de Nice aurait mis en grande difficulté les directeurs de centres de loisirs, qui auraient pu, en refusant des enfants dès ce mercredi, se voir être condamnés pénalement», a-t-il souligné.
Eviter des fermetures qui pourraient être dramatiques
La nouvelle mesure, un test salivaire praticable à l'entrée des établissements ou dans un centre dédié, ne sera demandée qu'une fois par semaine. Les parents pourront par ailleurs présenter pour leur enfant un certificat de vaccination (ouverte aux 12-18 ans depuis le 15 juin) ou de rétablissement s'il a été contaminé au Covid-19.
Ces mesures de dépistage concernent 33 centres municipaux et colonies de vacances municipales - pour 3 200 places - et 22 centres associatifs - pour 1 500 places. Selon Christian Estrosi, elles ont pour but d'«éviter des fermetures qui pourraient être dramatiques pour les enfants qui ne partent pas en vacances et pour les familles qui travaillent».
Des cas de Covid-19 ont d'ailleurs été détectés ces derniers jours dans trois centres municipaux accueillant des enfants à Nice. «Tous les cas suspects ou avérés de jeunes ou d’encadrements positifs à la Covid-19 sont notifiés et remontés quotidiennement via les services départementaux et les administrations au sein d’une cellule de communication disponible jour et nuit afin que nous puissions suivre exactement la situation, en direct, dans toutes les communes de notre pays et agir le cas échéant en lien avec les familles», a réagi dans un communiqué transmis à l'AFP le secrétariat d'Etat à la Jeunesse et à l'Engagement.
«Je rappelle par ailleurs que les dispositions légales actuelles ne sauraient prévoir l’imposition du pass sanitaire dans les accueils de loisirs et que toute décision allant dans ce sens n’aurait aucun fondement légal», a aussi souligné dans ce communiqué la secrétaire d'Etat Sarah El Haïry.