Miss France : une enquête ouverte après les tweets antisémites contre une participante
- Avec AFP
Le parquet de Paris a fait savoir qu'une enquête pour «injures à caractère raciste et provocation à la haine raciale» avait été ouverte après les tweets antisémites dirigés contre la première dauphine de Miss France 2021.
Une enquête pour «injures à caractère raciste et provocation à la haine raciale» a été ouverte le 21 décembre 2020 après les messages antisémites diffusés sur les réseaux sociaux lors de l'élection de Miss France 2021 visant la première dauphine, a indiqué le parquet de Paris.
L'élection comme première dauphine de Miss Provence, April Benayoum, qui avait révélé que son père était d'origine israélienne, avait suscité de nombreux commentaires antisémites sur Twitter, déclenchant de vives réactions de la classe politique.
«Pas acceptable» que les tweets soient encore en ligne, selon Marlène Schiappa
«Certains des tweets sont encore en ligne: ce n'est pas acceptable», a déploré lundi sur BFMTV la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa, qui avait fait un signalement au parquet de Paris. «Les réseaux sociaux doivent prendre leurs responsabilités», a-t-elle ajouté.
Selon le parquet de Paris, c'est la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) qui a été chargée de l'enquête et devra identifier les auteurs des messages incriminés.
«C'est un signal qui est envoyé à leurs auteurs pour leur dire que ce n'est pas anodin de proférer des appels à la haine et de proférer ce genre de propos antisémites puisqu'ils seront, je l'espère, poursuivis et ils devront en tout cas répondre de leurs actes devant la justice», a encore expliqué Marlène Schiappa.
Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, avait prévenu que la justice fera «ouvrir grand les yeux» aux auteurs des messages antisémites, tandis que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, «profondément choqué», avait assuré que «les services de police et de gendarmerie (étaient) mobilisés».
April Benayoum a regretté auprès du quotidien La Provence «qu'on en soit encore là en 2020, il faut se mobiliser pour que cela s'arrête». «Je n'ai pas cherché à provoquer qui que ce soit, la France est un pays cosmopolite, les Miss viennent d’origines différentes, de cultures différentes, de régions différentes et c'est ce qui est beau dans cette compétition», a-t-elle ajouté.
C'est Miss Normandie, Amandine Petit, étudiante à Caen et âgée de 23 ans, qui a été élus Miss France 2021 le 19 décembre au Puy-du-Fou en Vendée lors d'une cérémonie sans public en raison de l'épidémie de coronavirus.