Présidentielle 2027 : Darmanin affiche ses ambitions

À deux ans de l’élection présidentielle de 2027, le paysage politique français se précise, marqué par l’émergence de nombreux prétendants. Parmi eux, Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a récemment confirmé «travailler» à un projet de candidature, tout en se disant prêt à soutenir un autre candidat mieux placé de son camp.
Lors d’une rencontre avec des lecteurs de La Voix du Nord, le 25 avril, Gérald Darmanin a confirmé qu’il travaillait à une candidature pour la présidentielle de 2027. « Est-ce que j’ai le projet ? J’y travaille », a-t-il affirmé.
Le ministre de la Justice, membre du parti Renaissance, a toutefois précisé qu'il soutiendrait le candidat de son camp le mieux placé, affirmant : « J’espère être ce candidat, mais s’il y a mieux placé que moi pour gouverner le pays, je le soutiendrai. »
Darmanin milite également pour une candidature commune du bloc central et des Républicains, soulignant la nécessité d'unir les forces centristes pour l'élection à venir. En septembre 2024, il a lancé son propre mouvement politique, Populaires, visant à rassembler les électeurs de droite et du centre autour d'une ligne politique claire, alliant fermeté et fibre sociale.
La déclaration de Darmanin intervient dans un contexte où plusieurs figures politiques sont également pressenties pour la présidentielle de 2027.
Le bal des ambitions est lancé
Au sein du bloc central (Renaissance, Horizons, MoDem), plusieurs figures se positionnent : Édouard Philippe, ancien Premier ministre et fondateur du parti Horizons, est officiellement candidat ; Gabriel Attal, figure montante de Renaissance, est également pressenti ; François Bayrou reste discret mais n'exclut rien.
La droite classique n'est pas en reste. Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau, Xavier Bertrand et David Lisnard affichent leur ambition de porter les couleurs des Républicains, chacun avec des lignes stratégiques distinctes.
À gauche, l'incertitude domine. Jean-Luc Mélenchon reste une figure incontournable, sans avoir officialisé ses intentions. François Ruffin envisage une candidature indépendante, tandis que Clémentine Autain et d’autres appellent à une primaire pour refonder une offre politique crédible. François Hollande, quant à lui, entretient le flou sur un éventuel retour.
L’extrême droite se prépare également. Marine Le Pen est la candidate naturelle du Rassemblement national, même si son avenir pourrait être entravé par des procédures judiciaires. Jordan Bardella est prêt à prendre la relève. Éric Zemmour, de son côté, a réaffirmé son intention de se présenter sous la bannière de Reconquête.
Ainsi, la course à 2027 s’annonce ouverte et féroce, marquée par la fragmentation des camps traditionnels et des recompositions encore incertaines.