«Usurpateur», «mépris» et motion de censure : les Insoumis ripostent face à Michel Barnier

«Usurpateur», «mépris» et motion de censure : les Insoumis ripostent face à Michel Barnier© Stephane de Sakutin Source: AP
Michel Barnier lors de sa passation de pouvoir avec le Premier ministre sortant Gabriel Attal devant l’Hôtel de Matignon.
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Quelques heures seulement après la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre le 5 septembre, La France insoumise a annoncé qu'elle déposerait une motion de censure contre le futur gouvernement. Le nouveau locataire de Matignon est depuis 24 heures vivement pris à partie par la gauche française.

«Nous allons déposer une motion de censure quoi qu'il arrive dès que le bilan budgétaire arrivera à l'Assemblée nationale en décembre, ça c’est certain», a prévenu le 5 septembre sur une chaîne du service public, dans la foulée de l'annonce de la nomination à Matignon de Michel Barnier, le député de La France insoumise (LFI) Sébastien Delogu.

Une déclaration qui corrobore les avertissements de la cheffe de fil de son parti à l'Assemblée, Mathilde Panot, qui avait déclaré fin août que des motions de censure seraient déposées contre «tout gouvernement qui ne serait pas dirigé par Lucie Castets.»

Les Insoumis vent debout contre Barnier

Jean-Luc Mélenchon était le premier à avoir pris la parole, après l’annonce par l'Élysée du choix de Michel Barnier comme nouveau locataire de Matignon. «Le président vient de nier officiellement le résultat des élections législatives qu'il avait lui-même convoquées», avait accusé le leader des Insoumis, pointant du doigt ce choix d'Emmanuel Macron porté sur un membre «d'un parti qui a été le dernier à l'élection législative.»

Quelques heures plus tard, au moment de la passation de pouvoir entre Gabriel Attal et Michel Barnier, ce dernier se verra qualifié d'«usurpateur de Matignon» par le même Mélenchon. «Le bras de fer commence», a-t-il ainsi lancé sur son blog. «Malheur aux soutiens de Barnier. Quand le vent souffle fort, il emporte aussi les girouettes…», a-t-il prévenu.

«Emmanuel Macron choisit de faire perdurer le vieux monde austéritaire et réactionnaire», a dénoncé sur X (ex-Twitter) la députée LFI du Val-de-Marne et première vice-présidente de l’Assemblée nationale, Clémence Guetté. Sa collègue Ersilia Soudais s’est, elle, mise en scène dans une vidéo dénonçant «un vieux dinosaure qui est l’enfant du RN et de la Macronie». Michel Barnier, comme Jean-Luc Mélenchon, est âgé de 73 ans.

Le coordinateur national des Insoumis Manuel Bompard s’est de son côté offusqué d’«une double négation du résultat des élections». «Le Nouveau Front populaire est arrivé en tête des élections, le parti de Michel Barnier a fait 6,5% aux élections législatives et a 40 députés à l’Assemblée nationale», a-t-il rappelé. Il a par ailleurs appellé à la mobilisation le 7 septembre «pour la démocratie et pour notre dignité».

Écologistes, socialistes et communistes emboîtent le pas aux Insoumis

Dans un communiqué du Nouveau Front populaire (NFP), les partis alliés de la gauche évoquent le «mépris total» du président de la République et font valoir leur volonté «d’œuvrer sans relâche pour proposer aux Françaises et aux Français une politique à même de répondre aux urgences sociale, climatique et démocratique». Il n’est cependant pas fait mention d’une motion de censure.

Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure a salué la Une de Libération, montrant une photo de Michel Barnier estampillée «approuvé par Marine Le Pen». «Dans toutes les démocraties européennes, on commence par appeler le groupe qui est arrivé en tête», s'était plaint le député de Seine-et-Marne un peu plus tôt dans la soirée sur le plateau d'une chaîne publique.

Son rival au sein du PS, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, a fustigé sur X une gauche qui «a préféré se draper dans la posture de l’intransigeance stérile, plutôt que de chercher les compromis utiles». Dans la matinale d'une chaîne privée, la patronne des Écologistes Marine Tondelier a quant à elle évoquée une motion de censure «dans les plus brefs délais». Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) Fabien Roussel avait également tenu cette ligne le 5 septembre au soir.

Même François Hollande, qui incarne l’aile la plus centriste de la gauche socialiste, a prévenu : «Après un front républicain pour écarter l’extrême droite qui a été douloureux pour beaucoup, c’est le RN qui est placé en position d’arbitre à l’occasion de la nomination de Michel Barnier ! Ce dernier aura à s’en expliquer devant l’Assemblée.»

Hormis les Insoumis, aucun parti n’a appelé à manifester le 7 septembre. Le nouveau gouvernement, lui, devrait être annoncé dans le courant de la semaine prochaine. La presse française rappelle qu'à l'instar de la nomination d'un Premier ministre par le président de la République, la Constitution n'impose pas de délai quant à celles des ministres.

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