Conflit en Ukraine : Le Pen réitère qu’elle ne veut pas que la France devienne «cobelligérante»

Conflit en Ukraine : Le Pen réitère qu’elle ne veut pas que la France devienne «cobelligérante»© FRANCOIS LO PRESTI Source: AFP
L'ancienne présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen prononce un discours à Hénin-Beaumont, dans le nord de la France, le 30 juin 2024 (photo d’illustration).
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À l’aune du second tour des législatives en France, l’ancienne présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national Marine Le Pen, a déclaré à CNN que son parti avait deux «lignes rouges» : l’envoi de troupes françaises en Ukraine et la fourniture à Kiev d’armes capables de frapper le sol russe.

«Nous avons soutenu l'Ukraine tout au long de ces deux années, indiquant que nous avions deux lignes rouges», a déclaré Marine Le Pen lors d’ une interview accordée le 4 juillet à la chaine américaine CNN.

Pour l’ancienne présidente du Rassemblement national, la première de ces «lignes rouges» est l’envoi de troupes françaises en Ukraine. «Parce que je pense que les Français sont totalement opposés à cela», a-t-elle justifié. Quant à la seconde, il s’agit de la fourniture d’armes à longue portée en mesure de frapper la Russie «et donc faire de la France un co-belligérant de ce conflit».

«Êtes-vous consacré à la victoire de l’Ukraine», l’interrogeait la correspondante en chef de CNN, Christiane Amanpour, lui demandant si la France «continuera à fournir à l’Ukraine des armes pour se défendre». La chaine américaine a notamment rappelé les propos tenus quelques jours plus tôt par Marine Le Pen, assurant que si son parti était en mesure de former un gouvernement, il s’opposerait à l’envoi de troupes en Ukraine.

Bien qu’Emmanuel Macron soit le chef des armées, «sur l’Ukraine, le président ne pourra pas envoyer de troupes» si Jordan Bardella devenait Premier ministre, avait-elle assuré dans une interview au Télégramme publiée le 26 juin, ajoutant que c’est «le Premier ministre qui tient les cordons de la bourse».

Le 24 juin, le président du Rassemblement national Jordan Bardella avait déclaré que s'il accédait au pouvoir à l'issue des législatives, il maintiendrait le soutien de la France à Kiev, mais s'opposerait à l'envoi de troupes françaises ainsi que de missiles longue portée.

«La ligne rouge demeure quant à l'envoi notamment de missiles longue portée ou de matériel militaire qui pourrait avoir les conséquences d'une escalade, c'est-à-dire du matériel qui pourrait frapper directement les villes russes parce que je crois que cela créerait les conditions d'abord d'une co-belligérance de la France et les conditions d'une escalade face à une puissance qui est une puissance nucléaire», avait-il déclaré.

Troupes en Ukraine : Macron a-t-il reculé ?

Question lancinante depuis le 26 février dernier, la question de l'envoi de troupes occidentales et en particulier françaises en Ukraine, qu'Emmanuel Macron a refusé d'écarter au nom d'une «ambiguïté stratégique» selon lui nécessaire face à la Russie, est au cœur des tensions actuelles entre Paris et Moscou.

Le 2 mai, dans The Economist, le président français avait de nouveau réitéré cette possibilité, notamment si Kiev en faisait la demande. Le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Alexandre Syrsky, avait même indiqué le 27 mai avoir permis la visite d'instructeurs français dans des centres de formation en Ukraine. Une information non confirmée alors par Paris. Mais le 6 juin, au journal de 20h de TF1 et France 2, le président français a néanmoins annoncé la seule livraison d'avions de chasse Mirage-2000 à Kiev et la formation d'une brigade ukrainienne, mais non sur le sol ukrainien.

La diplomatie russe a maintes fois prévenu que des troupes françaises en Ukraine deviendraient des «cibles légitimes» pour les forces russes, dénonçant de surcroît la rhétorique «de plus en plus belliqueuse» de Paris. Le Kremlin avait aussi annoncé au début du mois de mai des exercices nucléaires tactiques, en réponse aux déclarations d'Emmanuel Macron et du ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron, qui avait soutenu les frappes ukrainiennes sur le sol russe avec les missiles fournis par l'Occident.

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