Réforme des retraites : des «mesures» pourraient être mises en œuvre avant 2022, selon Attal
- Avec AFP
Interrogé lors de la Fête de l'Humanité, le porte-parole du gouvernement a déclaré qu'il était «possible qu'il y ait sur certaines parties du projet des mesures qui soient prises d'ici la fin du quinquennat», évoquant «plusieurs conditions».
Le 11 septembre, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a affirmé à La Courneuve que «certaines parties du projet» de réforme des retraites pourraient être mises en œuvre d'ici la fin du quinquennat, sous certaines conditions qui, selon lui, ne sont pas réunies aujourd'hui.
Lors d'un débat avec le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez à la Fête de l'Humanité, Gabriel Attal était invité à confirmer que le projet de réforme des retraites ne «serait pas mis en œuvre d'ici la fin du quinquennat». «Je ne vous confirme rien du tout», a-t-il répondu. Si le président de la République, Emmanuel Macron, a selon lui acté «que le projet, vu le temps qu'il reste d'ici la fin du quinquennat, ne pourrait pas être repris en l'état de 2019», il est cependant «possible qu'il y ait sur certaines parties du projet des mesures qui soient prises d'ici la fin du quinquennat», a affirmé Gabriel Attal.
Celui-ci a toutefois évoqué «plusieurs conditions» : «Première condition, c'est la maîtrise de l'épidémie sur le long terme ; la deuxième condition, c'est la reprise de l'économie là aussi sur un temps confirmé ; la troisième condition qui nous tient à cœur, c'est la question de l'unité de notre pays dans ce contexte». «Aujourd'hui [...] les conditions ne sont pas réunies. Je ne peux pas vous dire qu'elles ne le seront pas d'ici la fin du quinquennat», a-t-il conclu.
Emmanuel Macron souhaite faire la réforme des retraites «quand on tombera les masques»
«Cette réforme sera nécessaire pour sauver notre régime de retraite mais les conditions posées en juillet par le président ne sont pas réunies», a abondé Christophe Castaner, le patron des députés LREM, dans un entretien à L'Express.
Le Premier ministre Jean Castex avait déjà évoqué le 8 septembre «l'impérieux devoir de favoriser au maximum l'unité du pays», dans une allusion à l'opposition des syndicats et à la réticence de la majorité à mettre en œuvre la réforme avant la fin du quinquennat.
La réforme des retraites, «on fera ça quand on tombera les masques [car] là on a d'autres priorités», a de son côté affirmé le président de la République lors d'un déplacement dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Gabriel Attal et Philippe Martinez ont débattu pendant une heure et demi – le premier souvent sous les huées du public – mais de manière courtoise, balayant les sujets d'actualité : politique industrielle, plan de relance, réforme de l'assurance chômage, hausse des salaires... Le leader syndical a conclu les débats en appelant chacun à manifester, le 1er octobre pour les retraites et le 5 octobre pour la journée de mobilisation intersyndicale pour les salaires et l'emploi.