Comment sortir toute une population de la pauvreté ? De la traque au faisan à la médecine chinoise utilisée jusque dans la fabrication de chaussures, les Chinois montrent qu'ils savent user de leurs traditions pour développer leurs activités.
Dans le comté de Yongtai, près du village de Daxi sur la montagne Donghujian, à plus de 1 500 mètres d'altitude, il est possible de «chasser» un animal extrêmement rare, le faisan argenté. Ces oiseaux étant au bord de l'extinction, il s'agit de chasse photographique.
En raison de sa beauté, il était surnommé le «magicien de la forêt» et était au Moyen-Age représenté sur la tenue officielle des fonctionnaires du gouvernement chinois.
Chen était informaticien, mais également photographe amateur pendant des années. Puis, il a décidé de faire de sa passion un métier. Il dispose d'une station et donne des cours de photographie.
La station est d'une grande aide pour le petit village de Daxi. Elle fournit des emplois à la population locale et tous ceux qui viennent voir les oiseaux doivent payer un droit d'entrée, acheter un «permis de chasse photo» et payer le transport qui les emmène dans les montagnes. Une partie de cet argent sert à améliorer le village, qui sort progressivement de la pauvreté.
En outre, au cours des 30 dernières années, plus de 23 000 personnes ont reçu un nouveau logement dans le cadre du programme de réinstallation. Les gens qui vivent sur la côte ont des emplois : certains cultivent et récoltent des algues, d'autres s'occupent de leur traitement.
Si la Chine est «l'usine du monde», Jinjiang est l'usine de la Chine elle-même. Et les traditions sont telles qu'on y trouve même une usine de chaussures dont les semelles intérieures sont fabriquée à l'aide de recettes médicinales chinoises : racine de stipa, peau de durian, écorce de gui, pétales d'orchidées...