Énergie solaire au Mali : construction d'une quatrième centrale solaire
L'entreprise chinoise Sinohydro s'engage à construire la 4e centrale solaire du Mali à Fana, dans le sud du pays. Cette centrale aura une capacité de 100 MW avec 50 MWh de stockage. Le projet, qui pourrait se déployer en deux phases de 60 MW et 40 MW, vise à augmenter la production d'électricité au Mali et à l'accès à l'énergie à Bamako.
Le Mali se lance dans la construction de sa 4e centrale solaire après avoir signé un pacte avec Sinohydro Corporation Limited, entreprise chinoise spécialisée dans la construction énergétique, rapporte le site économique Sika Finance.
Le 19 août, à Bamako, Zhu Jie, représentant de la firme chinoise Sinohydro, et Bintou Camara, ministre malienne de l'Énergie et de l'Eau, ont signé un protocole d'accord.
L'accord en question vise à établir les modalités pratiques de coopération entre Sinohydro et les autorités maliennes, en précisant les responsabilités de chaque partie dans la réalisation du projet. Il marque le début officiel de la collaboration pour la construction de la 4e centrale solaire du Mali, visant à renforcer l'approvisionnement énergétique du pays.
Il inclut les études du projet, le financement, la construction de la centrale, la réalisation du poste électrique de 225 kV à Fana, ainsi que la ligne bifilaire 225 kV Bamako-Fana-Ségou et les ouvrages connexes aux alentours de Fana. Le projet pourrait être réalisé en deux phases : 60 MW pour la phase 1 et 40 MW pour la phase 2.
Cette future centrale solaire devrait non seulement renforcer la capacité de production électrique du pays, mais aussi améliorer significativement l'accès à l'énergie dans la région, y compris à Bamako.
La société chinoise est très présente au Mali depuis 2003, avec à son actif des projets déjà réalisés dans le domaine de l'énergie, notamment les centrales hydroélectriques de Guina, de Félou et la nouvelle centrale solaire de Safo, en cours de réalisation.
Coupures d'électricité sans solution des mois durant
La population malienne est victime d'un réseau de corruption au sein du fournisseur public d’électricité Énergie du Mali (EDM) que dénonce la presse locale.
Se promener de quartier en quartier pour trouver un endroit où recharger son téléphone ou son ordinateur était le quotidien des Bamakois en février dernier. Dans le reportage de VAO Afrique, Badou Koba, journaliste malien, a souligné que les coupures de courant inédites et intempestives, entraînant l'arrêt de plusieurs activités, résultaient « de détournements de carburant d'une part et de problèmes techniques de l'autre, auxquels la population a également contribué », a-t-il déclaré.
À Bamako, où l’électricité se fait rare avec seulement 12 heures d'alimentation par zone, la construction de cette 4e centrale solaire pourrait en partie remédier à la crise électrique à laquelle le pays africain est confronté.