L'Algérie et le Niger enterrent leurs dissensions et renforcent leur partenariat énergétique
Le Premier ministre nigérien Lamine Zeine était en visite officielle en Algérie le 13 août avec une délégation de sept ministres. Les deux pays ont l'intention de renforcer leur partenariat, notamment dans le domaine énergétique avec le gazoduc transsaharien qui relie Alger à Lagos au Nigeria.
Le Premier ministre nigérien Ali Mahamane Lamine Zeine s’est rendu le 13 août en Algérie avec une délégation de sept ministres pour une importante visite officielle, qui vise à relancer les relations entre les deux pays.
Suite à cette rencontre, le Premier ministre algérien Nadir Larbaoui «a souligné l'intérêt particulier que porte le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au développement des relations bilatérales avec la République du Niger, pays frère, saluant les relations fraternelles historiques entre les deux pays et peuples frères», tout en précisant que les deux pays allaient mettre l'accent sur le renforcement de leurs relations bilatérales.
Du côté de Niamey, Lamine Zeine a fait part de «l’importance des projets structurels communs et des projets prévus dans le cadre de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement».
Un gazoduc va voir le jour d'ici 2027
Parmi les projets communs, il y a celui de l'achèvement du tronçon de la route transsaharienne qui passe par le Niger et qui atteint Lagos au Nigeria. Cette route doit notamment faciliter le transport des marchandises entre les pays de la zone et passerait par la ville nigérienne d'Agadez.
Sur le même itinéraire Alger-Lagos, le gazoduc transsaharien «TSGP» (Trans-Saharian Gas-Pipeline) de plus de 4 000 kilomètres doit également voir le jour d'ici 2027. En mars dernier, il ne restait que 1 800 kilomètres d'objet d'études techniques, selon la presse algérienne. Ce gazoduc, qui devrait transporter 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an, vise à diversifier les sources d'approvisionnement en gaz de l'Europe, améliorer la sécurité énergétique de la région, contribuer à diversifier les sources d'énergie du continent et créer des emplois.
Le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, était déjà en visite à Niamey la semaine passée pour rencontrer son homologue Mahaman Moustapha Barké. Cette rencontre a été «l’occasion de réaffirmer l’importance de poursuivre les réunions de coordination en vue d’examiner les aspects du projet du gazoduc transsaharien (TSGP)», a précisé un communiqué du ministère.
Cette visite d'une importante délégation nigérienne en Algérie vient de surcroît enterrer la hache de guerre entre les deux pays. En effet, en avril dernier, le gouvernement nigérien avait convoqué l'ambassadeur algérien pour «protester» contre «le caractère violent» des opérations de refoulement de milliers de migrants ouest-africains par l’Algérie vers le Niger voisin.