Algérie : 21 arrestations et une importante saisie d'armes, des «services de renseignement étrangers» impliqués ?
21 personnes ont été arrêtées en Algérie, soupçonnées d'appartenir à un réseau terroriste. Les autorités ont saisi une quantité importante d'armes et ont évoqué l'implication de «services de renseignement étrangers hostiles à l'Algérie».
L’affaire remonte au 4 août dans le port de Béjaïa, lorsque les autorités algériennes ont arrêté un couple à leur descente d'un ferry en provenance de Marseille. A l’intérieur de leur véhicule qui semblait ordinaire, ces derniers cachaient en réalité une grande quantité d’armes et de munitions ainsi qu’un montant important de devises étrangères. Le tout «minutieusement dissimulé dans leur véhicule, dans l’intention de les introduire clandestinement au pays depuis le port de Marseille».
Le ministère algérien de la Défense a annoncé ce 14 août l'arrestation de 21 individus soupçonnés d'appartenir à une organisation considérée comme terroriste par Alger, le Mouvement d'autonomie de la Kabylie (MAK), et ce, dans le cadre des efforts continus pour lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée sous toutes ses formes.
Suite à l'ouverture d'une enquête rapide, les investigations ont donc abouti à ces 19 arrestations supplémentaires et à la découverte d'un atelier clandestin de réparation d'armes près de Béjaïa.
Complot visant à perturber l'élection présidentielle
Le bilan de cette opération, d’après le même communiqué, fait état de 21 armes, 2 000 cartouches de différents calibres, des tenues militaires et un important stock de munitions.
Les autorités algériennes ont indiqué que «ces armes, acquises par un réseau opérant en complicité de services de renseignement étrangers hostiles à l'Algérie, étaient destinées à des cellules dormantes à travers le pays ayant pour objectif de semer le trouble et l’insécurité et perturber, ainsi, le bon déroulement des prochaines élections présidentielles», lit-on de même source.
Le scrutin présidentiel algérien est prévu pour le 7 septembre prochain. Trois candidatures ont été retenues dont celle du président sortant Abdelmadjid Tebboune.