Selon les renseignements russes, Washington cherche un remplaçant à Zelensky
Les États-Unis ont intensifié leurs efforts pour trouver une alternative à Vladimir Zelensky, a indiqué le SVR dans une note rendue publique ce 6 mai.
«Des contacts ont été établis avec le chef du parti Solidarité européenne P. Porochenko [président de l’Ukraine de 2014 à 2019] et le maire de Kiev Klitchko. Un travail secret est en cours avec le chef du cabinet du président ukrainien Ermak, avec l'ancien commandant des Forces armées ukrainiennes Zaloujny et avec l'ancien président de la Rada Razoumkov», a fait savoir le service de renseignement extérieur russe (SVR) ce 6 mai.
Le Département d’État américain montre selon le SVR des signes d’inquiétude face aux évolutions de l’opinion publique en Ukraine : «Zelensky commence clairement à perdre la bataille pour «l’esprit et le cœur» du peuple ukrainien, d’autant plus que sa légitimité en tant que président est complètement perdue après l’expiration de son quinquennat le 20 mai», résume le service.
«Les citoyens ukrainiens sont de plus en plus mécontents de la prolongation sans fin du conflit avec la Russie», et «la méfiance à l’égard des institutions gouvernementales augmente». Signe du climat anxiogène qui règne dans le pays, poursuit le Service russe, «le nombre de cas de désertions et de redditions volontaires augmente» dans les rangs des forces ukrainiennes.
Imputer les échecs à Zelensky
Selon le SVR, un changement de dirigeant serait une option en cas d'échec militaire, dont la responsabilité pourrait être imputée à Zelensky. L’enjeu pour les alliés de Kiev, toujours selon le SVR, est d’empêcher une remise en cause de la politique pro-occidentale par les Ukrainiens eux-mêmes.
«Les Américains et les Européens aimeraient que Zelensky reste en fonction pour l'instant, car "des plans de financement de la guerre ont été établis, apportant d'énormes revenus tant aux représentants du régime de Kiev qu'aux fabricants d'armes occidentaux», poursuit le SVR. Ainsi Washington et ses alliés tenteraient-ils de « convaincre les opposants de Zelensky en Ukraine de faire preuve de retenue pour le moment».
Reste que l'administration américaine «ne cherche même pas à cacher qu’elle ne se soucie guère de savoir qui dirigera exactement la république post-soviétique», note le SVR. «Pour Washington, l’essentiel est que le chef de l’État soit capable de poursuivre le conflit armé avec la Russie et que la «guerre jusqu’au dernier Ukrainien» ne s’arrête pas», conclut le service.