Inondations : Poutine recadre le gouverneur de Tioumen pour avoir qualifié de «têtus» les gens refusant d’évacuer
Les personnes qui refusent d’évacuer les zones menacées par les inondations ne doivent pas être qualifiées d'entêtées, a estimé ce 17 avril le dirigeant russe, recadrant le gouverneur de Tioumen lors d'une visioconférence.
«Vous avez dit "les plus têtus restent". Il n'est pas nécessaire de parler de gens comme ça», a fait observer le président russe ce 17 avril.
Au cours d'une visioconférence entre le Vladimir Poutine, des membres du gouvernement et les gouverneurs des régions russes touchées par les inondations, le dirigeant de la région de Tioumen, Alexander Moor, rendant compte de la situation, a déclaré que presque tous les habitants avaient été évacués de la zone inondable, sauf «les plus têtus».
«Écoutez-moi, ce n'est pas drôle», a ajouté Vladimir Poutine. Avant de poursuivre : «Je comprends que vous essayez, que vous travaillez, que vous ne dormez pas suffisamment et que vous essayez sincèrement d'aider les gens. Mais pourquoi les gens n'y vont-ils pas ? Ils doivent croire que tout sera fourni de manière fiable.»
Le chef de la région de Tioumen a répondu que la région se préparait, sur instruction du président, aux inondations. Les barrages ont été surélevés de deux mètres supplémentaires. L'état d'urgence a été instauré le 8 avril. Selon les prévisions, les niveaux d'eau des rivières Ichim et Tobol dépasseront les maximums historiques et les inondations affecteront 17 500 habitants. La situation la plus tendue avec le déversement d'eau dans les plaines inondables est attendue d'ici le 20 avril, avec un pic du 23 au 25 avril.
La situation s'améliore à Orenbourg
Dans la région voisine de Kourgan, «plus de 14 300 personnes ont été évacuées des territoires inondés, y compris 1 833 enfants», a aussi souligné le gouverneur, Vadim Choumkov, lors de la réunion, 3 000 maisons de 25 localités ayant déjà été inondées.
À Orenbourg, première région frappée par les inondations, le niveau du fleuve Oural a commencé à baisser, mais restait encore élevé, atteignant 10,99 mètres, a indiqué la municipalité.
Les crues qui touchent la Russie et le Kazakhstan voisin sont causées par des pluies intenses associées à une hausse des températures, à la fonte accrue de la neige et de la glace.