Prestation musicale et prises de parole pour Assange devant la Cour royale de justice de Londres
La capitale britannique a vu défiler quelques centaines de manifestants en soutien au fondateur de WikiLeaks, Julian Assange. Des prises de parole se sont succédé devant la Cour royale de justice pour évoquer sa situation.
Quelques centaines de manifestants ont défilé le 23 octobre dans le centre-ville de Londres afin d'exprimer leur soutien au fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, en amont des prochaines audiences portant sur son extradition vers les Etats-Unis, prévues les 27 et 28 octobre.
Le cortège s'est rendu devant la Cour royale de justice du Royaume-Uni où une courte prestation musicale en son nom ainsi que de multiples prises de parole se sont succédé sur une scène prévue à cet effet, ainsi qu'en témoigne la couverture de l'événement par l'agence d'images Ruptly.
Cette manifestation intervient au lendemain d'une conférence réunissant journalistes, universitaires mais aussi diverses personnalités politiques et culturelles, autour de la situation de Julian Assange.
Intitulé «le tribunal de Belmarsh», en référence à la prison de haute sécurité où est enfermé Julian Assange depuis le 11 avril 2019, l'événement a été clôturé par une intervention du lanceur d'alerte américain Edward Snowden, qui bénéficie actuellement d'un statut de résident permanent en Russie. «Ce à quoi nous assistons est un meurtre», a notamment déclaré l'ancien employé des renseignements américains sur le sujet.
Pour rappel, Washington entend toujours extrader le fondateur de WikiLeaks sur son territoire, bien que sa demande se soit pour l'heure heurtée à un refus de la justice britannique. Du fait de l'appel formulé par la partie américaine au début de l'année, le sort du ressortissant australien est toujours incertain, et ce, malgré les nombreux soutiens qui lui ont publiquement apportés par des organisations de défense de la liberté de la presse et des ONG de défense des droits de l'homme.
Aux Etats-Unis, Julian Assange risque 175 ans de prison pour avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700 000 documents classés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan, impliquant des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Ses soutiens invitent les Etats-Unis à poursuivre les «criminels de guerre» plutôt que le journaliste qui a révélé leurs méfaits.