Israël : plusieurs milliers de manifestants réclament la démission de Benjamin Netanyahou
- Avec AFP
Dans le cadre d'un mouvement anti-Netanyahou qui a pris de l'ampleur ces derniers mois, plusieurs milliers d'Israéliens ont manifesté à Jérusalem pour réclamer la démission du Premier ministre, en amont d'élections législatives imminentes.
Des milliers d'Israéliens ont manifesté dans la soirée du 20 mars à Jérusalem pour demander la démission de Benjamin Netanyahou, devant la résidence officielle du Premier ministre sortant. Celui-ci joue sa survie politique aux élections législatives anticipées du 23 mars, soit les quatrièmes en moins de deux ans.
«Les manifestants se rassemblent à Jérusalem pour la dernière manifestation contre le Premier ministre Benjamin Netanyahou avant les élections de la semaine prochaine», a relaté Bloomberg sur Twitter.
🇮🇱 Protesters gather in Jerusalem for the last protest against Prime Minister Benjamin Netanyahu ahead of next week’s election pic.twitter.com/GPvwMyRoTV
— Bloomberg Quicktake (@Quicktake) March 20, 2021
«Plusieurs milliers de manifestants quittent actuellement la Knesset pour Balfour», a de son côté tweeté le journaliste Amir Ziv, une autre vidéo à l'appui.
כמה אלפי מפגינים יוצאים כרגע מכיוון הכנסת לבלפור pic.twitter.com/eiGqcEAjYs
— amirziv (@amirziv) March 20, 2021
Le mouvement anti-Netanyahou a gagné en ampleur ces derniers mois alors que les protestataires se rassemblent régulièrement depuis juin 2020 rue Balfour pour crier leur mécontentement face au plus pérenne des Premiers ministres israéliens qui a accumulé 12 années à son poste, sans interruption. A 71 ans, Benjamin Netanyahou est aussi le premier chef de gouvernement en fonction à avoir été inculpé, pour corruption dans trois affaires pour lesquelles il clame son innocence.
En amont du dernier rassemblement, la police avait appelé les habitants de Jérusalem à se tenir éloignés du lieu de la manifestation et des routes y menant.
La course électorale pour ces quatrièmes législatives en moins de deux ans a été menée en même temps qu'une large campagne de vaccination contre le Covid-19, argument électoral phare du Premier ministre sortant.
Près de 50% de la population israélienne a reçu les deux doses du vaccin à la faveur d'un accord avec le laboratoire germano-américain Pfizer-BioNTech permettant une livraison rapide des doses contre un partage de données médicales.
Les sondages créditent le parti de Benjamin Netanyahou, le Likoud (droite), de 27 à 30 sièges, sur les 120 du Parlement israélien, la Knesset, en première place face à ses adversaires mais à court de quelques voix pour franchir avec ses alliés le seuil de la majorité (61 députés) requis pour pouvoir former un gouvernement.
Lors des trois dernières campagnes, Benjamin Netanyahou avait affronté le même rival : l'ancien chef d'état-major et Benny Gantz du parti Bleu Blanc (centre). Après trois duels sans vainqueur, ils ont formé un gouvernement d'union au printemps 2020 qui a volé en éclat au début de l'hiver.
La popularité de Benny Gantz a depuis chuté et aujourd'hui, Benjamin Netanyahou affronte le centriste Yaïr Lapid et deux candidats à droite : Gideon Saar, un ex-Likoud ayant formé le parti Nouvel espoir, et le ténor de la droite radicale Naftali Bennett.