Brexit : les députés reportent leur décision, Johnson inflexible sur la date butoir

Brexit : les députés reportent leur décision, Johnson inflexible sur la date butoir© PRU / AFP
Boris Johnson refuse de négocier un nouveau report du Brexit.
Suivez RT en français surTelegram

Déterminé à appliquer les résultats du référendum de 2016, le Premier ministre britannique, qui a obtenu un nouvel accord avec Bruxelles, refuse de négocier un nouveau report du Brexit, et ce malgré un vote des députés en ce sens.

En dépit du vote des députés britanniques, qui ont approuvé ce 19 octobre un amendement reportant leur décision sur l'accord de Brexit conclu entre Londres et Bruxelles, le Premier ministre Boris Johnson campe sur ses positions. «Je ne négocierai pas de report [du Brexit] avec l'UE», a ainsi réaffirmé celui qui souhaite que le retrait de Londres de l'Union européenne, conformément aux résultats du référendum de juin 2016, se fasse coûte que coûte avant la date limite du 31 octobre. Il a ajouté : «Un nouveau report serait mauvais pour ce pays, mauvais pour l'Union européenne et mauvais pour la démocratie.»

Présent devant la Chambre des communes ce 19 octobre, le Premier ministre britannique avait tenté de défendre le nouvel accord conclu avec Bruxelles, en mettant en lumière «une nouvelle manière d’aller de l’avant», et arguant que cette solution était «la meilleure» possible.

«Adoptons un accord qui puisse guérir ce pays», avait-il ajouté, alors que le Royaume-Uni reste très divisé au sujet du Brexit. Le Premier ministre avait également mis en garde contre le fait qu’un nouveau report serait «inutile, coûteux et profondément destructeur pour la confiance du public».

Ce nouvel accord entre Londres et Bruxelles, obtenu après des négociations laborieuses, doit permettre au Royaume-Uni une sortie en douceur de l’UE, assortie d’une période de transition allant au moins jusqu’à la fin 2020, pour mettre un terme à 46 années de vie commune.

Cette approbation de l’accord par le Parlement était la condition sine qua non afin de pouvoir passer à la phase suivante des négociations : déterminer l'avenir de la relation britanico-européenne. L’accord proposé par Boris Johnson s'attachait principalement à régler la question de la frontière irlandaise, qui a cristallisé de nombreuses tensions. L’objectif est d’éviter un retour à une frontière physique entre l’Irlande du Nord, appartenant au Royaume-Uni, et la République d’Irlande, membre de l’UE.

Pour ce faire, l’accord prévoit de maintenir, sur le papier, l’Irlande du Nord dans le territoire douanier britannique, mais souhaite mettre en place un régime spécial pour les marchandises en provenance de provinces britanniques, selon que celles-ci sont destinées à y rester ou à être exportées vers le marché unique européen.

L'incertitude demeure

Mais c'était sans compter sur les députés qui ont repoussé leur décision, approuvant par 322 voix (306 contre) un amendement suspendant tout feu vert du Parlement à l'adoption d'une loi d'application de l'accord ce 19 octobre. 

A défaut d'accord formellement approuvé, ce texte déclenche de facto une loi existante qui oblige Boris Johnson à demander à l'UE un report de trois mois du Brexit en cas de «no deal», ce qui ne signifie pas pour autant que l'accord obtenu de haute lutte à Bruxelles soit enterré.

Inflexible, Boris Johnson a toutefois assuré qu'il présenterait «la semaine prochaine» au Parlement la législation nécessaire à la mise en œuvre du Brexit, laissant planer l'incertitude à 12 jours de la date butoir du retrait britannique.

Lire aussi : Brexit : Juncker et Johnson annoncent un accord entre l'Union européenne et le Royaume-Uni

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix