Entre joie et désespoir, le Brésil se réveille coupé en deux après l'élection de Bolsonaro (IMAGES)
Une partie du Brésil est sonnée après l'élection du candidat nationaliste Jair Bolsonaro, accusé d'être à la fois homophobe, raciste, misogyne et anti-écologiste. D'autres ont laissé éclater leur joie, à l'image des parades de nombreux militaires.
Le candidat nationaliste Jair Bolsonaro a été élu ce 28 octobre président du Brésil avec plus de 55% des voix, devant le candidat de gauche Fernando Haddad (45%) à l'issue d'une campagne qui a coupé en deux le plus grand pays latino-américain. L'accession au pouvoir de la droite dure, plus de 30 ans après la fin de la dictature, a donné lieu à des scènes contrastées dans ce pays de 208 millions d’habitants.
Les partisans de celui qui a été député pendant 27 ans ont laissé éclater leur joie dans les rues de Brasilia.
Bolsonaro élu président du Brésil: ses partisans fêtent la victoire https://t.co/ZojLAKkDCB@dianejeantetpic.twitter.com/9srROhGoLZ
— L'important (@Limportant_fr) 29 octobre 2018
A Rio de Janeiro, la deuxième plus grande ville du Brésil en termes d'habitants, des scènes de liesse ont également été captées par les caméras de télévision.
Scènes de liesse dans le quartier de #Copacabana à Rio de Janeiro après la victoire du candidat d’extrême droite Jair #Bolsonaro 🔽 pic.twitter.com/oV76d6Axan
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) 29 octobre 2018
Selon Maud Chirio, une historienne spécialiste du Brésil, des membres de l'armée, corps encensé par Bolsonaro durant sa campagne (il est en est lui-même un ancien capitaine), ont paradé dans les rues de Neteroi, qui fait face à Rio de Janeiro.
Les militaires défilent au Brésil suite à la victoire de Jair Bolsonaro.
— Bob Volte, agent du chaos, chaotic good agitateur (@Uxlco0) 29 octobre 2018
L'effondrement démocratique qui vient. pic.twitter.com/g1yt0JJPEA
A l'issue d'une campagne marquée par les propositions chocs du «Mythe», surnom donné par ses suiveurs, les fausses nouvelles ainsi qu'une tentative d’assassinat à son encontre, de nombreux Brésiliens ont néanmoins été déçus par le résultat des urnes. Dans des scènes diffusées par la BBC, on peut voir de nombreux supporters du socialiste Haddad, candidat malheureux du second tour, fondre en larmes et s'en prendre vivement aux partisans de Bolsonaro.
Cet admirateur de la dictature militaire (1964-85) abandonnera-t-il sa rhétorique de campagne à l'épreuve du pouvoir, ou gouvernera-t-il au contraire, d'une manière plus idéologique, faisant ainsi prendre un véritable virage au Brésil ? Début de réponse le 1er janvier 2019, date à laquelle Jair Bolsonaro prendra ses fonctions.
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