«C'est une décision ferme» : pour la Serbie, l'intégration à l'OTAN c'est toujours non
Le ministre de la Défense a réaffirmé l'intention de son pays de demeurer neutre et de s'en tenir à un simple partenariat de paix avec l'OTAN. Belgrade exclut plus que jamais de rejoindre l'organisation avec laquelle ses relations restent tendues.
La perspective d'une éventuelle intégration de la Serbie à l'OTAN semble moins que jamais d'actualité. Interrogé par l'agence russe Sputnik, le ministre de la Défense serbe a confirmé que Belgrade était résolu à s'en tenir à une simple collaboration pour la paix, tout en maintenant sa neutralité.
«Nous gardons notre neutralité militaire et ne souhaitons pas faire partie de l'OTAN, c'est une décision ferme», a martelé Aleksandar Vulin. «Bien entendu, nous collaborons avec l'OTAN dans le cadre du Partenariat pour la paix», a expliqué le ministre. «C'est un niveau de coopération optimal pour nous et nous en sommes satisfaits», a-t-il ajouté, laissant entendre qu'un investissement supplémentaire de la Serbie au côté de l'Alliance atlantique serait inutile.
Aleksandar Vulin a en outre précisé que Belgrade s'attendait à ce que ses partenaires, à savoir la Russie, les Etats-Unis et l'OTAN, respectent sa décision. En 2007, le Parlement serbe avait en effet adopté une résolution consacrant la neutralité du pays vis-à-vis des alliances militaires.
Les relations entre la Serbie et l'OTAN sont particulièrement tendues depuis les interventions de l'organisation militaire dans les conflits de Bosnie-Herzégovine en 1995 et du Kosovo en 1999. L'OTAN s'opposait alors aux troupes serbes, qui furent défaites. En juin dernier, la Serbie avait annoncé qu'elle attaquait l'OTAN en justice pour l'utilisation d'uranium appauvri aux conséquences catastrophiques, selon les estimations de l'avocat Srdjan Aleksic, chargé par le gouvernement serbe d'attaquer l'OTAN en justice.