Le Sénat brésilien a temporairement suspendu la présidente Dilma Rousseff de ses fonctions
Les sénateurs brésiliens ont voté afin que la présidente Dilma Rousseff passe devant un tribunal pour avoir violé des lois budgétaires. Elle sera mise à l'écart du pouvoir pour 180 jours.
Un total de 55 sénateurs sur 81 ont voté la mise en accusation de la dirigeante de gauche. 22 se sont prononcés contre.
Sur les 81 sénateurs, 55 ont voté la destitution de la présidente Dilma #Rousseff : suspension de 180 jours #Brésilpic.twitter.com/AD1U8s5JkM
— Olivier Biffaud (@bif_o) 12 mai 2016
La mise à l’écart du pourvoir de Dilma Rousseff a été décidée par les sénateurs brésiliens après 20 heures de débats. Il a été communiqué qu’avant le début du vote, la présidente brésilienne avait déjà ordonné le transfert de ses affaires du palais présidentiel à sa résidence personnelle. Selon des médias brésiliens, Dilma Rousseff aurait même préparé son discours de départ.
L’opposition brésilienne a exigé la démission de Dilma Rousseff après l'avoir accusée d’avoir participé à des fraudes fiscales et utilisé des fonds publics pour le financement de la campagne électorale ayant conduit à sa réélection.
Quelles conséquences ?
A partir du jeudi 12 mai, jour de la destitution de la présidente brésilienne, la fonction de chef d’Etat brésilien sera assurée par le vice-président du pays, Michel Temer.
Dans 180 jours, le sénat brésilien discutera à nouveau de la destitution de Dilma Rousseff. Si deux tiers des députés (soit 54 personnes) l’approuvent, alors la présidente brésilienne devra définitivement quitter son poste de chef d’Etat.
La suspension temporaire de Dilma Rousseff permet aux autorités du Brésil d’ouvrir une enquête sur la présidente brésilienne.
Le Brésil se divise en deux camps
La destitution temporaire de la présidente brésilienne divise le Brésil. Pendant que les sénateurs votaient, une foule de partisans de Dilma Rousseff s’était rassemblée devant le bâtiment du sénat pour contester le vote. La police a du employer des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Fotos da 4ª Conferência Nacional de Políticas para as Mulheres. #4CNPMpic.twitter.com/KdiBTcTZ5Z
— Dilma Rousseff (@dilmabr) 10 mai 2016
Les opposants à Dilma Rousseff s’étaient rassemblés, eux, devant l’immeuble du parlement. A l’heure actuelle, la proportion de ceux qui soutiennent la présidente brésilienne est à peu près égale à celle de ses opposants.