La Turquie et Israël sur le point de renormaliser leurs relations ?
Selon des informations du site israélien Maariv, se basant sur des sources diplomatiques, Donald Trump pourrait retirer les troupes américaines présentes en Syrie si Ankara rétablissait ses relations avec l'État hébreu. Une décision qui laisserait alors le champ libre à la Turquie pour agir dans le nord de la Syrie.
Ankara et Tel-Aviv s'apprêteraient-ils à enterrer la hache de guerre ? Selon des sources diplomatiques citées par le quotidien israélien Maariv parues le 29 janvier, Donald Trump aurait «clairement fait savoir» à Recep Tayyip Erdogan que la condition pour retirer les troupes américaines de Syrie était une normalisation des relations entre la Turquie et l'État hébreu.
Une «offre» à laquelle, selon le quotidien israélien, «il sera difficile de résister pour le président turc». En effet, un tel retrait laisserait le champ libre à Ankara pour lutter contre les Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes. La Turquie redoute que les FDS établissent un lien avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) de l'autre côté de la frontière.
Durant sa campagne, Donald Trump avait fait savoir qu'il voulait retirer les soldats américains présents sur le territoire syrien à l'est de l'Euphrate. Ces 2 000 hommes, épaulant les FDS, ont empêché les forces de Bachar el-Assad de reprendre le contrôle des ressources pétrolières de l'est de la Syrie.
Depuis l'éclatement du conflit à Gaza, en octobre 2023, les relations entre la Turquie et Israël se sont considérablement dégradés. Ankara a pris fait et cause pour le mouvement palestinien du Hamas, critiquant l'exécutif israélien, renvoyant son ambassadeur et rompant ses liens commerciaux avec l'État hébreu. De plus, la Turquie a milité pour que les pays musulmans mettent en place un embargo contre Israël.
En septembre dernier, le chef de l'État turc Recep Tayyip Erdogan déclarait à l'Assemblée générale des Nations unies que Benjamin Netanyahou, «tout comme Hitler» en son temps, devait être stoppé par «une alliance de l'humanité», ajoutant que Gaza était devenu pour les femmes et les enfants le «plus grand cimetière du monde».