L'armée israélienne prévoit de maintenir des bases au sud-Liban
Alors que le retrait total des forces israéliennes doit être effectif dans moins de deux semaines, Israël a l'intention de maintenir des bases au sud-Liban. Par ailleurs, Tsahal continue de dynamiter des habitations dans la zone.
Selon le journal Al-Akhbar, Israël a reçu le 8 janvier l'accord de l'émissaire américain Amos Hochstein et du général Jasper Jeffers, chef du comité de supervision du cessez-le-feu, pour établir trois bases militaires en des points stratégiques du Sud-Liban. Cette décision intervient alors que la période de 60 jours fixée par l'accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah doit s'achever dans deux semaines.
Les sources citées par le journal détaillent l'emplacement des trois bases prévues : la première dans la zone d'Al-Labouneh dans le secteur ouest, près de Naqoura et Alma al-Shaab. La deuxième est planifiée à Jabal Blat dans le secteur central, entre Marouahine, Ramia, Beit Lif et Al-Qouzah, face aux localités de Zarit et Shtula. La troisième sera établie dans la zone d'Al-Hamams, entre Khiam et Al-Wazzani, face à Metulla.
Israël avait l'intention de frapper l'aéroport de Beyrouth
Des sources du cabinet de sécurité israélien soulignent qu'il existe des zones au Liban dont Israël ne compte pas se retirer avant plusieurs années, indique le média israélien I24.
Six semaines après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de prendre pour cible des maisons au Liban-Sud.
Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024 entre le Hezbollah et Israël, l’État hébreu frappe régulièrement le Liban-Sud avec des missiles, principalement lancés par des drones, dans des bombardements qui ont tué au moins 34 personnes selon le décompte de L'Orient Le Jour. L'armée israélienne, qui interdit aux Libanais de pénétrer dans une zone d'environ 10 kilomètres de large le long de la frontière et qui est toujours présente dans certains villages libanais, a également enlevé plusieurs personnes depuis le début de la trêve.
Israël avait même prévu de bombarder l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth si des fonds transportés par un vol iranien de Mahan Air avaient été transférés au Hezbollah, a révélé mardi le média saoudien Al-Arabiya, citant une source sécuritaire.