Guerre au Proche-Orient : l'Irak fustige l’échec de la communauté internationale «à prévenir le génocide et les crimes»
Ce 11 novembre depuis Riyad, où se tient un sommet extraordinaire de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) et de la Ligue arabe, le Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani a estimé que la communauté internationale n'avait pas réussi à empêcher le génocide à Gaza et au Liban.
Ce 11 novembre, le Premier ministre irakien, Mohammed Chia al-Soudani, a déclaré que la communauté internationale, ainsi que ses organisations et puissances majeures, avait échoué «à stopper l’escalade et à prévenir le génocide et les crimes auxquels Gaza et le Liban sont confrontés».
C'est ce qui ressort de son discours prononcé lors du lors du Sommet conjoint extraordinaire de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) et de la Ligue arabe, tenu dans la capitale saoudienne Riyad.
«L'agression sioniste en cours a causé des milliers de martyrs, de blessés et de disparus, ainsi que des millions de déplacés, pour la plupart des femmes et des enfants, d'une manière sanglante, filmée et enregistrée, pendant que les grandes puissances et la communauté internationale fermaient les yeux», a dénoncé le Premier ministre irakien.
Al-Soudani a également appelé à l'occasion de ce sommet à adopter une position «forte, ferme et crédible» pour montrer la volonté de mettre fin à la guerre et d'arrêter les souffrances des peuples palestinien et libanais.
Le ministre irakien a réitéré le soutien de Bagdad à la trêve et son rejet de «toute forme d'escalade», mettant en garde contre les efforts israéliens visant selon lui à «élargir l'arène du conflit et provoquer une guerre générale, aggravant les souffrances des peuples de la région et entraînant de désastreuses conséquences économiques dans une région qui approvisionne le monde entier en énergie».
Un fonds arabo-islamique «pour reconstruire» Gaza et le Liban
Al-Soudani a par ailleurs réaffirmé la volonté de Bagdad de créer un fonds arabo-islamique «pour reconstruire Gaza et le Liban, faire face à la destruction totale, soutenir les populations affectées et empêcher que l'agression ne réussisse à éliminer les propriétaires de la terre».
«Le conflit n’a pas commencé le 7 octobre 2023, comme certains le prétendent, ignorant délibérément des décennies d'occupation, de déplacements, d'usurpation de terres et de violations des lois internationales», a-t-il par ailleurs affirmé.
Présidé par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, le sommet arabo-islamique a débuté ce 11 novembre à Riyad pour discuter d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et au Liban. Ce sommet intervient dans le cadre du prolongement du Sommet conjoint arabo-islamique, qui s'est tenu à Riyad le 11 novembre 2023, selon un communiqué de la diplomatie saoudienne rendu public le 10 novembre dernier.