Gaza : Tsahal revendique avoir mené 10 000 frappes depuis le début de la guerre
- Avec AFP
Israël a mené le 3 décembre de nouvelles frappes sur la bande de Gaza, où le bilan des victimes palestiniennes s'alourdit à nouveau depuis la fin de la trêve avec le Hamas.
Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé le 3 décembre que 15 523 personnes, dont 70% de femmes et d'enfants, avaient tuées depuis le début de l'emballement du conflit le 7 octobre avec les bombardements israéliens sur la bande de Gaza, menés en riposte à l'attaque sanglante du mouvement palestinien contre Israël.
«Durant les heures passées, seuls 316 morts et 664 blessés ont pu être sortis des décombres et amenés dans des hôpitaux, mais beaucoup d'autres sont encore dessous», a déclaré le porte-parole du ministère.
Tout au nord de Gaza, le long de la frontière avec Israël, l'armée israélienne a mené le 3 novembre des frappes aériennes suivies de tirs d'artillerie, qui ont soulevé d'épais panaches de fumée et de poussière.
Engagée dans une offensive terrestre depuis le 27 octobre dans le nord du territoire, où elle a pris le contrôle de plusieurs secteurs, l'armée israélienne a aussi multiplié depuis la fin de la trêve le 1er décembre les raids aériens dans le sud, où des centaines de milliers de Palestiniens se sont massés espérant échapper à la guerre.
«500 tunnels» détruits
L'armée israélienne a indiqué le 3 décembre avoir mené «environ 10 000 frappes aériennes depuis le début de la guerre». Elle avait annoncé la veille avoir mené en 48 heures plus de 400 frappes sur le territoire palestinien, qui ont ciblé principalement la région de Khan Younès, une grande ville du sud.
Le 3 décembre, l'armée israélienne a annoncé avoir détruit depuis le début de son offensive terrestre 500 entrées de tunnels utilisés par le Hamas, sur un total d'environ 800 qui ont été découvertes dans la bande de Gaza.
Ces entrées de tunnels étaient «situées dans des zones civiles, pour beaucoup à l'intérieur de bâtiments civils, comme des écoles, des jardins d'enfant, des mosquées ou des terrains de jeu», a affirmé l'armée. Israël accuse le Hamas d'avoir installé ses infrastructures dans un immense réseau de tunnels creusés dans le sous-sol de Gaza, en particulier dans des zones habitées, et d'utiliser les civils comme des boucliers humains.
Le 3 décembre, le Hamas et le Jihad islamique ont annoncé de nouveaux tirs de roquettes en direction d'Israël. La plupart des engins sont interceptés par le système de défense anti-aérienne israélien dit Dome de fer.
Les autorités israéliennes ont par ailleurs annoncé la mort de deux soldats tués lors de l'offensive terrestre, portant à 398 le nombre de soldats tués depuis le 7 octobre, dont 72 morts dans les combats à Gaza.
En Israël, l'attaque d'une violence sans précédent menée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza a fait 1 200 morts, en majorité des civils, selon les autorités. En riposte, Israël a déclaré la guerre au Hamas et promis de détruire le mouvement islamique au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza.
Une trêve de sept jours, entre le 24 novembre et le 1er décembre, a permis la libération de dizaines d'otages enlevés en Israël le 7 octobre, en échange de prisonniers palestiniens détenus dans des prisons israéliennes, ainsi que l'entrée depuis l'Égypte de centaines de camions d'aide humanitaire dans l'enclave assiégée et dévastée par les bombardements.