Deux moines mis en examen pour avoir mis le feu à des antennes-relais 5G
- Avec AFP
Deux moines d'un couvent du Beaujolais ont été mis en examen pour avoir été surpris en flagrance tandis qu'ils tentaient d'incendier des antennes-relais 5G dans la nuit du 14 au 15 septembre. Le couvent assure qu'ils croyaient protéger la population.
Deux moines d'un couvent catholique du Rhône ont été mis en examen, la semaine dernière, pour s'en être pris à des antennes-relais par hostilité au déploiement de la 5G, a appris l'AFP le 21 septembre de source judiciaire.
Selon le parquet de Villefranche-sur-Saône, confirmant des informations du quotidien régional Le Progrès, les deux hommes, âgés de 39 et 40 ans, ont reconnu avoir mis le feu à un premier pylône téléphonique, dans la nuit du 14 au 15 septembre à Saint-Forgeux, au nord-ouest de Lyon. Les dégâts avaient été limités.
La nuit suivante, les deux moines, d'un couvent situé dans le Beaujolais, ont été interpellés en flagrant délit par les gendarmes tandis qu'ils tentaient d'incendier une antenne dans une autre commune, à Ancy.
Ils souhaitaient agir pour le bien-être de l'humanité
Placés en garde à vue puis présentés à un juge d'instruction, ils ont reconnu les faits, expliquant avoir agi «pour prémunir la population des effets nuisibles» de la 5G, a précisé à l'AFP la procureure de Villefranche, Laëtitia Francart.
Mis en examen pour «destruction et tentative de destruction par moyen incendiaire» et «association de malfaiteurs», les deux moines ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils font partie d'une communauté capucine basée au couvent Saint-François, à Villié-Morgon, proche du mouvement de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, selon son site internet.
Selon Le Progrès, une porte-parole du couvent a évoqué «un acte isolé et une erreur de jeunesse». «Les ondes sont très nocives à la santé et ils souhaitaient agir pour le bien-être de l'humanité», a-t-elle déclaré au journal.