Le maire LR de Chalon-sur-Saône autorise une fête foraine malgré l'interdiction de la préfecture
Gilles Platret, l'édile de Chalon-sur-Saône est allé à l'encontre de l'avis de la préfecture de Saône-et-Loire, estimant que les «conditions sanitaires sont désormais réunies» pour l'organisation de la fête foraine de la ville.
Il dit s'inscrire dans la continuité de la «volonté gouvernementale de territorialiser les mesures» sanitaires. Le maire LR de Chalon-sur-Saône Gilles Platret a autorisé la fête foraine annuelle à se tenir dans la ville du 5 au 14 mars.
L'arrêté diffusé par le Journal de Saône-et-Loire défend l'événement comme une «soupape permettant d’aménager le mal-être qui s’est installé́ au fur et à mesure des vagues successives de la pandémie».
Pallier la «crise psychologique»
«L’arrêté d’autorisation est fondé sur deux nécessités complémentaires : celle de lutter contre la crise épidémique par des mesures appropriées que les forains sont tout à fait disposés à prendre, mais aussi la nécessité de lutter contre la crise psychologique lourde qui est la conséquence tout à la fois de la crise épidémique et des mesures de restriction des libertés qui l’ont accompagnée», a déclaré l'édile dans un communiqué.
Par cette autorisation, le maire va à l'encontre de l'Etat qui avait interdit l'événement début février, une décision qu'il avait décrite comme prise «sans aucune concertation» et déclaré qu'il n'allait «pas en rester là».
«Ainsi que je l’ai expliqué au préfet de Saône-et-Loire [...] l’état du droit et de la jurisprudence, avec la volonté gouvernementale de territorialiser les mesures en vigueur, ouvre à nos yeux la possibilité de permettre cette fête foraine», justifie le maire. Contactée par l'AFP, la préfecture n'a pour l'heure pas souhaité s'exprimer sur le sujet.
Gilles Platret avait déjà fin octobre autorisé les commerces non-alimentaires de sa ville a rouvrir alors que leur fermeture avait été décidée au niveau national. Son arrêté avait été retoqué par la justice.