Covid-19 : appel à «la vigilance» en Bretagne face à une hausse du nombre de contaminations
- Avec AFP
La préfète de Bretagne Michèle Kirry a appelé à la vigilance face à l'augmentation du nombre de cas de contamination au Covid-19 dans la région depuis le 10 juillet. Une situation surveillée de près par les autorités.
La préfète de Bretagne Michèle Kirry a indiqué le 21 juillet que l'augmentation du nombre de cas de Covid-19 dans la région appelait à «la vigilance», en excluant toutefois dans l'immédiat des mesures plus coercitives pour en limiter sa propagation. «Entre le 11 mai et le 10 juillet, nous avions de l'ordre de dix nouveaux cas positifs pour toute la région par semaine. Nous en sommes à plus de cent depuis le 10 juillet, c'est une augmentation qui appelle à la vigilance», a déclaré Michèle Kirry à l'occasion d'une conférence de presse à Rennes.
La préfète a précisé que les autorités dénombraient huit foyers d'infections (ou clusters) dans le Finistère, trois dans les Côtes-d'Armor et aucun dans le Morbihan et l'Ille-et-Vilaine. Elle a mis l'accent sur la nécessité de respecter les gestes barrières également lors des rassemblements et fêtes privés – «Ce qui est sans doute plus difficile à comprendre», a-t-elle observé, donnant l'exemple d'un cluster qui s'est formé lors d'une fête qui a rassemblé environ 200 personnes.
La Bretagne étant une région touristique, l'augmentation du nombre de cas n'a pas étonné les autorités. «Nous savions mécaniquement que la période estivale, qui est propice à un brassage de population plus important, donnerait lieu à une augmentation du nombre de cas positifs», a reconnu Michèle Kirry.
L'augmentation n'est pas liée au tourisme extérieur
La préfète n'a pas lié cette augmentation aux estivants venus d'autres régions. «Il serait totalement faux de dire : la Bretagne serait préservée comme elle l'a été si elle n'avait pas de touristes... puisque les cas nouveaux hors Bretagne sont très peu nombreux sur la centaine qu'on a enregistrés toutes les semaines», a-t-elle relevé.
La représentante de l’Etat a indiqué qu'elle n'envisageait pas dans l'immédiat la mise en œuvre de mesures plus coercitives, comme des restrictions de mouvements ou la fermeture d'établissements. «Je ne l'envisage pas aujourd'hui mais ça ne veut pas dire que je ne l'envisagerai pas demain. Le dispositif juridique en place permet au préfet d'activer un certain nombre de mesures restrictives. S'il le faut, je le ferai, à regret», a t-elle prévenu.
Depuis le début de la crise sanitaire, la Bretagne a été relativement épargnée par le Covid-19 avec 262 morts, des personnes qui étaient âgées de 48 à 100 ans, selon le dernier bilan communiqué par l'Agence régionale de santé (ARS).