L’armée française frappe des positions de Daesh en Syrie

Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a annoncé le 31 décembre que l’Armée de l’air française avait lancé des bombes sur des sites de l’État islamique en Syrie dans le cadre de la coalition internationale «Operation Inherent Resolve».

«Dimanche, des moyens aériens français ont procédé à des frappes ciblées contre des sites de Daesh sur le sol syrien». Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a annoncé avoir frappé des sites de l’État islamique en territoire syrien dimanche 29 décembre. Le ministre a précisé que Paris resterait engagé «dans la lutte contre le terrorisme au Levant» dans le cadre de la coalition internationale «Operation Inherent Resolve » (OIR) qui existe depuis 2014 en Irak et depuis 2015 en Syrie.

Accompagné du ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, le ministre des Armées passe le réveillon du nouvel an au Liban auprès de militaires français dans un contexte de perte d’influence de Paris au niveau international.

Des frappes pour rappeler que la France pèse encore un peu

Selon les informations de BFM TV, la France a engagé des Rafales et un drone Reaper pour viser des caches appartenant à Daesh dans le centre de la Syrie. C’est la première fois qu’un tel drone aurait été utilisé dans le cadre d’un bombardement depuis 2014 et le début de l’opération Chammal menée par la France contre Daesh.

En tout, il s’agirait de sept bombes larguées contre deux objectifs choisis par la France. Les drones et les avions ont décollé de la base aérienne française de Prince-Hassan en Jordanie, située dans le désert au nord-est de la ville d'Amman.

Le ministre n’a cependant pas donné d’information sur les résultats de ces frappes.

En déplacement au Liban, les ministres français des Armées et des Affaires étrangères ont communiqué sur leur présence et la volonté de Paris de «consolider la paix au Sud-Liban après le cessez-le-feu» avec l’appui de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL).

La présence des deux ministres français au Liban et la communication autour des frappes sur les positions de l’État islamique s’inscrivent dans un contexte délicat pour la France au niveau international. Tributaire des États-Unis et de ses partenaires européens dans le dossier ukrainien, Paris n’a pas cessé de perdre de l’influence dont notamment en Afrique francophone. Le 26 décembre, l’armée française annonçait ainsi le début de son retrait militaire au Tchad et de rejet de l’histoire commune avec la France par plusieurs pays dont le Mali qui a annoncé mi-décembre rebaptiser les rues de Bamako portant des noms français.