France : Élisabeth Borne a remis la démission de son gouvernement, acceptée par Emmanuel Macron
- Avec AFP
La Première ministre française Élisabeth Borne a remis ce 8 janvier la démission de son gouvernement, acceptée par le président Emmanuel Macron qui l'a remerciée pour son travail «exemplaire» au «service de la Nation».
Élisabeth Borne, Première ministre, a remis sa démission et celle de son gouvernement ce 8 janvier au président français Emmanuel Macron, qui l'a acceptée.
Elle a estimé qu'il était «plus que jamais nécessaire de poursuivre les réformes», dans sa lettre de démission consultée par l'AFP. En 20 mois passés à la tête du gouvernement, Élisabeth Borne a assumé la très impopulaire réforme des retraites et la très controversée loi sur l'immigration.
Madame la Première ministre, chère @Elisabeth_Borne, votre travail au service de notre Nation a été chaque jour exemplaire. Vous avez mis en œuvre notre projet avec le courage, l’engagement et la détermination des femmes d’État. De tout cœur, merci. pic.twitter.com/G26ifKfKzj
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 8, 2024
Son sort était en suspens ces derniers jours, beaucoup de proches du président misant sur un vaste remaniement après son départ.
Elle et son équipe assureront les affaires courantes jusqu’à la nomination du nouveau gouvernement.
L'ancienne préfète de 62 ans a été la deuxième femme à occuper le poste de Premier ministre de l'histoire de la République française. Elle aura largement dépassé le mandat (dix mois et 18 jours) d'Edith Cresson, nommée il y a plus de 30 ans, en mai 1991, par François Mitterrand.
Réputée «techno», Élisabeth Borne a peiné à établir une connexion avec les Français et a connu des dissensions avec le président.
Le jeune ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal devrait lui succéder, a indiqué un proche de l'exécutif. À 34 ans, il deviendrait ainsi le plus jeune Premier ministre de la Ve République, battant le record du socialiste Laurent Fabius, nommé à 37 ans, en 1984.
Le remaniement gouvernemental à venir vise notamment à redonner du souffle au second quinquennat d'Emmanuel Macron, sans majorité absolue à l'Assemblée et englué dans les difficultés, en particulier la progression du Rassemblement national.